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Une décennie ça se fête !

Dix années se sont déjà écoulées depuis notre folle épopée. Si les crinières parentales ont depuis lors passablement blanchi, nos chères têtes blondes ou brunes ont fort heureusement bien grandi & mûri.

Le projet, lui, n’a pas pris une ride : il s’agit toujours d’avancer, un pas après l’autre, du mieux que l’on peut, en tâchant de ne pas se laisser abattre par nos paradoxes, les difficultés rencontrées, les frustrations ou les situations parfois pénibles qui peuvent nous paralyser – en se rappelant que la vie « duc in altum » n’est pas synonyme de navigation sur un long fleuve tranquille, et en s’efforçant par dessus tout de faire une belle demeure en nous pour la paix et la joie que seul Dieu donne.

Blandine rêvait de marcher avec Menelas, bien qu’âgé de 24 ans et dernier âne de la famille (Toto a trépassé en 2020 suite à une indigestion malencontreuse). Léopold avait quant à lui voulu nous faire une farce avec ses ligaments croisés, mais la Joelette louée à l’APF devrait nous aider à surmonter l’obstacle 😉

Quant au trajet : la Loire qui coule au pied de notre village nous a indiqué la direction…Nous visons donc les sources de la Loire (Sainte-Eulalie), avec une étape par Le-Puy-en-Velay et le sanctuaire de Saint Joseph du Bon Espoir d’Espaly-Saint-Marcel.

Départ si Dieu veut, le 1er août prochain, à 9 + 1 âne et 1 chien. En portant les intentions de ceux qui voudront bien nous en confier.

Terre noire fait bon blé

Pour ceux qui regardent encore ce blog, voilà 3 ans que nous n’y avions posté de nouvelles…faute de temps, d’énergie, de connexion internet, d’ordinateur en fonctionnement, ou de motivation tout simplement ..bref, une vraie pause dans notre vie sociale sur les réseaux, qui est ultra-agitée, comme le savent ceux qui nous connaissent ;-).

Ces trois années écoulées ont mis à l’épreuve notre capacité à discerner: après quelques péripéties pas toujours aussi évidentes à surmonter que celles que nous avons connues pendant nos 3 mois à pied, nous avons acheté le 20 mars 2017 une vieille ferme de Cordelle , construite entre 1803 et 1807 sur les restes d’un ancien prieuré Minimes qui en 1794 fut saisi par la Convention avant son rachat par la famille Pousset, des vignerons locaux dont l’aîné des enfants devint prêtre du Diocèse de Lyon.

Grâce au soutien de nos proches, et notamment de mon frère Damien qui nous a réalisé les plans et déposé le permis en un temps record, nous avons pu nous lancer dans un chantier d’autant plus titanesque qu’il n’était pas complètement anticipé…Après 9 mois de travaux, nous voilà, depuis le 2 avril 2018, avec un nouveau toit et un peu de terrain pour nos ânes, pour apprendre ici à nourrir notre famille des fruits de la terre et du travail de nos mains, tout en recherchant à vivre la fraternité. Tout (re)commence !

Nous y avons également rénové un lieu d’accueil hospitalier, inauguré par Brigitte D., qui avec son mari Guy nous avait accueillis à l’improviste, un certain 21 mai 2014 à la nuit tombante…Ceux qui aimeraient y vivre un séjour de répit peuvent nous contacter via le formulaire de contact.

Une ferme pour la santé humaine

IMG_7103En ce jour de publication officielle de l’encyclique Laudato Si, nous souhaitons vous faire partager un nouveau projet « à la grâce de Dieu » – qui est en maturation depuis quelques mois et toujours en construction !

 

 

Un constat que nous faisons

  • Notre monde évolue rapidement –notamment dans les domaines du travail et de la santé,
  • Le travail urbain a tendance à se désincarner, dépendant d’outils ou de processus parfois déshumanisants, et notamment de déplacements perturbant les rythmes familiaux,
  • La santé est affectée par des maladies de plus en plus complexes, parfois induites par un environnement en forte dégradation. Or, « nourriture et médecine sont l’endroit et l’envers d’un seul corps [i]»…

Notre contexte

  • Parents d’enfants qui ont soif de grands espaces, nous avons toujours eu à cœur de les élever selon nos convictions, dans un rapport ajusté à la nature et à la société,
  • Comment travailler à proximité de sa famille et au bénéfice d’une meilleure santé de l’Homme?

Notre projet 

  • Nous souhaitons mettre en œuvre un projet de ferme paysanne orientée « santé» avec des activités multiples à taille humaine requérant un niveau modéré d’investissements productifs : élevage d’âne (lait), permaculture (herbes médicinales), pédagogie et accueil (ressourcement)….
  • Ces activités ayant un lien fort avec la santé humaine, seront susceptibles d’être menées de front avec une faible mécanisation, et seront adaptées au terroir d’implantation,
  • Un revenu complémentaire pourra aussi être recherché localement, en fonction des besoins.
  • Nous pensons débuter par les ânes, pour lesquels nous avons la possibilité de démarrer rapidement un troupeau de race identifiée,
  • Nous aimerions également que ce projet puisse générer du travail ou de l’activité pour d’autres, en particulier des populations fragiles (insertion, handicap, personnes âgées…),
  • Cette ferme aura vocation à se développer en réseau avec d’autres, voire d’essaimer…

Vous pouvez nous aider !

Si vous avez des idées à nous faire partager ou des contacts qui pourraient nous aider à avancer, nous vous en serions très reconnaissants !

Pour que ce projet prenne forme, nous cherchons une ferme qui réponde au moins en partie au cahier des charges suivant :

  • Localisée idéalement en France sur l’axe Bourgogne – Drôme, mais un ailleurs peut aussi s’envisager 😉
  • Pas trop isolée et proche d’un hameau, de petites villes, d’écoles et d’axes de circulation, de communautés religieuses, de chemins de pèlerinage ou de randonnée
  • Bâti : min. 140 m2 habitables (avec extension possible), quelques dépendances (min. 200m2 ou possibilité d’en construire),
  • Terrain : 10-40 ha formés de prairies attenantes et regroupées avec points d’eau

[i] in « la révolution d’un seul brin de paille », Fukuoka, 1978.

 

Bonne année 2015 !

IMG_7162 (800x600)Nous vous souhaitons que cette nouvelle année soit sous le signe de la paix et la joie que donne le Christ, à la lumière de l’expérience vécue par les rois mages de l’Epiphanie !

 L’agence Zenit relate ainsi les propos du pape François à l’occasion de la célébration qui a eu lieu le 6 janvier au Vatican: « l’expérience des Mages évoque le chemin de tout homme vers le Christ » : « chercher Dieu veut dire marcher, attentif, infatigable et courageux, en fixant le ciel et en apercevant dans le signe visible de l’étoile le Dieu invisible qui parle au cœur », a-t-il expliqué.

Les Mages « sont attentifs aux signes qui indiquent la présence [de Dieu] ; ils ne se lassent pas d’affronter les difficultés de la recherche ; ils ont le courage de tirer les conséquences de vie qui découlent de la rencontre avec le Seigneur ».

Ces trois attitudes sont caractéristiques de la vie chrétienne : « Marcher attentif, infatigable et courageux… la vie consiste à marcher, marcher toujours, en cherchant Dieu. Marcher attentifs, infatigables et courageux. »IMG_7248 (800x600)

Mais cette marche se fait « avec la lumière », avec « l’étoile qui est en mesure de conduire tout homme » : « l’Évangile, la Parole de Dieu… lumière qui oriente le chemin, nourrit la foi et la régénère », a expliqué le pape en exhortant à « la lire et la méditer chaque jour », en la gardant « à portée de main, en poche, dans son sac ».

L’Epiphanie est aussi une fête de l’espérance, car elle est la « « manifestation » du Seigneur à tous les peuples » : Dieu « ne réserve pas son amour à quelques privilégiés, mais Il l’offre à tous. De même qu’il est le Créateur et le Père de tous, il veut être le Sauveur de tous. »

« Même ceux qui semblent éloignés du Seigneur sont suivis – ou mieux, « poursuivis » – de son amour passionné, de son amour fidèle et humble », a insisté le pape.

[Lire ici le texte complet de l’homélie de l’Epiphanie]

giotto rois mages

 

 

Le pape François aime les ânes !

Anes offerts au papeComme en écho à l’article écrit par Miguel durant l’été (Saint François aimait-il les ânes ?), notre pape a accepté hier 2 ânons offerts par une société italienne spécialisée dans le lait d’ânesse, fondée par un jeune italo-suisse.

Et ainsi que le relate le journal suisse en ligne « 24heures.ch », ce dernier a été, comme nous l’avons été également, très marqué par la personnalité chaleureuse du pape François, qui ne manque pas une occasion de dire son amour de la nature et des animaux:

«C’est un homme qui m’a frappé par la sympathie qu’il dégage, son côté humble et miséricordieux. J’avais l’impression de le connaître depuis vingt ans», raconte le Morgien Pierluigi Orunesu, 36 ans, à son retour de Rome, où il avait rendez-vous avec le pape François.
Mercredi, au pied de sa résidence vaticane, il lui a remis de main à main deux ânons, un mâle et une femelle de 18 et 22 mois, Noé et Théa. Deux animaux bibliques que l’on retrouve aussi bien dans la crèche de Noël que dans les Evangiles.
«C’est le film consacré à saint François d’Assise qui m’a donné l’idée du cadeau», confie le Sarde qui a grandi à Tolochenaz, dans la maison d’Audrey Hepburn. «Catholique, pas spécialement pratiquant, j’ai pris contact en juin 2013 avec un prêtre romain qui avait ses entrées au Vatican. J’ai émis le désir de remettre deux ânons au pape en même temps que 80 litres de lait d’ânesses destiné à la maternité du Vatican, Bambin Gèsu.»
Pierluigi Orunesu reçoit le feu vert papal suffisamment tôt pour préparer les certificats vétérinaires. C’est dans une asinerie de Mont-Baducco, non loin de Parme, à une centaine de km au sud de Milan, que le fondateur de la société vaudoise Eurolactis élève 900 ânes pour commercialiser le lait d’ânesse sous toutes ses formes: lait en poudre, aliments, glaces, produits cosmétiques et maintenant même du lait en brique.
«Je préparais l’opération depuis 1 an et demi, confie l’homme de marketing, qui a fondé sa société en 2007. On ne rencontre pas le Saint-Père au coin d’une ruelle du Vatican. Quand il est arrivé au rendez-vous avec sa papamobile et sa délégation, c’était un moment très fort. Je lui ai baisé son anneau, nous avons échangé quelques propos, il a accordé sa bénédiction aux deux ânons et m’a remis un chapelet.»
«Chaleureux, humble, miséricordieux, charismatique, j’ai ressenti tout cela à la fois en rencontrant ce Saint-Père qui ressemble à un pape comme le monde catholique en rêvait depuis toujours. Il y avait aussi la TV du Vatican et un photographe de l’Osservatore Romano. Tous les médias italiens ont parlé de la rencontre improbable d’un pape et de deux ânons, raconte Pierluigi Orunesu.
En italien, j’ai dit au Saint-Père que je lui remettais deux créatures divines pour honorer saint François d’Assise, le saint auquel il a emprunté le nom et qui a placé l’âne, à côté du bœuf, dans la crèche de Jésus. Il m’a confié que, quand il était bébé en Argentine, sa mère le nourrissait au lait d’ânesse, faute d’en avoir en suffisance.»[…]

De quoi alimenter notre réflexion et nos envies d’une vie un peu plus asino-compatible !

Marie Heurtin

Marie Heurtin Vous voulez passer un bon moment de cinéma, avec les pieds sur terre et la tête dans les étoiles ? Allez donc voir « Marie Heurtin«  !
Magnifique film de JP Améris (qui a réalisé entre autres « les émotifs anonymes »), ce long métrage basé sur des faits rééls nous emmène à la fin du 19ème siècle au sein d’une institution spécialisée pour les enfants sourds, qui se retrouve confronté à « un cas » : une sorte d’enfant sauvage, en fait sourde et aveugle – dont le lourd handicap empêche apparemment la prise en charge.
La rencontre de cette enfant qui porte le prénom de « Marie » avec une religieuse de cette institution (incarnée par Isabelle Carré, impressionnante de justesse) est un des moments marquants de ce récit.
Très émouvant et parfois perturbant dans son réalisme crû, ce film donne néanmoins des forces en montrant combien toute vie mérite d’être vécue, connue et aimée pour le mystère qu’elle incarne, tout simplement. Il illustre magnifiquement l’importance des sens dans la construction des relations humaines : la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat…et puis il dit bien quelle est la place centrale de la parole (ou dans le cas des sourds, la capacité à s’exprimer) dans nos existences.
Enfin, la question de Dieu est abordée délicatement en filigrane, notamment dans la fraternité qui grandit entre les protaganistes, y compris quand ils sont confrontés à la souffrance; et dans cette conversation qui continue bien au delà de la vie terrestre, avec une scène finale sublime et transcendante.

Viva Italia !! (bis)

En mars dernier, nous avions été très marqués par la fraîcheur et la joie de Suore Cristina, alors candidate à « The Voice Italie ».

Nous avons appris depuis qu’elle a remporté ce télé-crochet et devrait publier son premier album incessamment sous peu…

Voir ici son interview par La Croix, où elle explique avec quelle confiance elle avance sur ce chemin qui lui a été donné.

« Un pas de plus » – les films !

 

Ce fut un accouchement difficile, mais les amateurs de court-métrages pourront trouver ici une version de moins de 10′ (sans sous-titrage)

Merci à Gianluca qui m’a permis d’y intégrer son reportage…

 

 

 

Et puis pour ceux qui ont du temps, ou peuvent en prendre pour s’évader : un montage encore un peu trop long mais qui donne une bonne idée de ce que nous avons vécu pendant ces trois mois.

Bon visionnage et à bientôt !

Et maintenant, on fait quoi ?

IMG_7149Passer d’une routine à l’autre, de la marche quotidienne au rythme scolaire (pour les enfants) ou à la tenue de la maison et à la recherche d’emploi (pour les parents) : pas si facile, bien évidemment !IMG_7227 (800x600)

Nous sommes néanmoins encore (et pour longtemps on espère !) heureusement portés par cet élan de nos 3 mois sur les chemins, avec une envie bien ancrée de mieux prendre soin de la fraternité entre nous et avec les autres, en dépit des difficultés.

En attendant de publier un article invité (n’est-ce pas Jean Baptiste ?;-) ou de vous donner de plus amples nouvelles sur notre cheminement familial, nous souhaitons proposer nos ânes, Toto et Ménélas, à ceux qui ont le désir d’effectuer une marche en famille ou avec un groupe de jeunes en direction de Lisieux.

Les personnes intéressées peuvent donc nous contacter via la page pour prendre la route avec nos ânes .